15 juillet 2018, stade Luzhniki, Moscou (Russie), après une lutte acharnée contre l’équipe croate, l’équipe de France de football décroche sa deuxième étoile. Victoire improbable dira certains spectateurs, étant donné que les Croates ont dominé une bonne partie du match. Victoire méritée tout de même selon certains analystes, car les Bleus ne se sont jamais relâchés malgré la pression qui pesait sur eux depuis le début de la compétition. Quelles ont été les conséquences de ce triomphe ? On vous dit tout !
Impact économique
Pour la France
Certains ont pensé qu’une victoire de la France à la Coupe du Monde aurait un impact conséquent sur l’économie du pays. C’est tout le contraire qui s’est produit, car le succès des Bleus n’aura pas l’effet attendu. Étant donné que le match s’est déroulé dans un autre pays, seulement quelques secteurs comme le transport, la restauration, la vente de TV, ou les abonnements au câble ont pu profiter des effets de cette victoire. Ce cas de figure est appelé phénomène de substitution en économie.
Ce ne sera que quelques mois après le tournoi que les ventes et les consommations reviendront à la normale. Les Français ont commencé petit à petit à revenir à leurs vieilles habitudes pour ensuite se remettre de la brève euphorie de la victoire.
Pour la Russie (pays hôte)
Le pays organisateur de la coupe du monde a pu faire quelques profits, même si c’est exceptionnel, dans la mesure où il était toujours sous le coup d’un embargo économique à ce moment-là.
La Russie a connu une forte affluence de touristes durant le tournoi. Une fois la Coupe du Monde terminée, beaucoup sont repartis aussi vite qu’ils sont venus. Il faut reconnaître aussi qu’il est difficile de déterminer, à moyen terme, l’afflux de touristes que pourrait engendrer un tel événement sportif.
Soyons francs, cette Coupe du monde n’a certes pas eu d’impact positif sur l’économie russe, mais elle lui a permis de rehausser son image.
Impact psychologique
La victoire des Tricolores a eu un impact positif sur le moral des Français, c’est une certitude, et cela était visible au niveau de la consommation (la fréquentation des restaurants et des bars) durant l’été. Cependant, comme le pouvoir d’achat n’est pas extensible à l’infini, les experts en économie ont constaté une contraction de la consommation dès que les effets passagers du Mondial ont disparu. Les grandes euphories collectives produisent toujours des effets négatifs, et il est tout à fait normal si les gens sombrent dans la dépression après un événement de ce genre.
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Impact sur les joueurs
Une victoire en Coupe du monde n’est pas sans conséquence pour un joueur professionnel. De nombreux clubs ont suivi de très près la performance des Français durant le tournoi. De ce fait, les joueurs français sont devenus les chouchous des médias, et de nombreux clubs ont commencé à se les arracher.
La cote de popularité de certains joueurs comme Antoine Griezmann, Kylian Mbappé ou Benjamin Pavard a considérablement augmenté. Si Griezmann a enfin eu la reconnaissance qu’il attendait, Mbappé a été considéré par beaucoup comme l’étoile qui a guidé la France vers son deuxième sacre. Quant à Pavard, il a pu négocier un contrat avec l’un des plus grands clubs d’Allemagne : le Bayern Munich). Pour les autres joueurs, bien que la majorité ait décidé de rester dans leurs clubs respectifs après la Coupe du Monde, leur valeur n’a cessé de grimper. Suite logique de ces bonnes nouvelles, la vente de produits dérivés (maillots, chaussures, casquettes, etc.) a également connu un succès sans précédent, et a permis à de nombreux équipementiers et revendeurs de doubler leur chiffre d’affaires annuel.
Côté Croates, c’est aussi la joie. Même s’ils ont perdu la finale, ils ont réussi à gagner la confiance du public, et auront même le statut de favoris, au même titre que les Français, pour la prochaine édition au Qatar (2022).
Impact sur le plan sociologique
Nombreux sont les économistes et les politiques qui ont espéré le rassemblement des Français après la victoire des Bleus en 2018. D’après un sondage réalisé par l’IFOP (Institut d’étude opinion et marketing en France) pour Atlantico (média d’information généraliste), l’effet sur l’opinion concernant l’unification des Français après ce deuxième sacre n’est pas aussi important que celui de 1998. La situation est même inquiétante et sans précédent, car le clivage entre les différentes catégories de la population est plus que jamais d’actualité.
Nous observons ainsi une différence de résultat d’une trentaine de points sur l’optimisme que cette victoire aurait généré lorsque nous comparons les deux victoires. En effet, en 1998, 54 % des Français étaient plus optimistes contre seulement 15 % en 2018.
En gros, moins d’un Français sur quatre pense que ce dernier sacre des Bleus aidera à améliorer les relations entre les immigrés français et non immigrés, ainsi que les relations entre les habitants des centres-villes et les banlieusards.